Des mots une histoire 41
Des mots une histoire 41
Des mots une histoire
Sur le thème de mots imposés d’Olivia Billington, création d’une histoire d’après :
parachutiste – flacon – humeur – éléphant – breloque – temps – encre – saut – champ – potager – miel – éternuer – traumatisme – fragrance – flou – 41 mots – piquer – amoureux – effluves – rire – étreindre – astre – java
La fête des moissons
A l’occasion de la cérémonie annuelle des moissons, une fête serait organisée dans le plus vaste champ du village. Le maire était présent pour la préparation des festivités. Il donnait des ordres parfois contradictoires et personne ne l’écoutait. Malgré son agitation et ses va et vient en tous sens, la bonne humeur battait son plein. Dans un coin, un stand de diseuse de bonne aventure camouflait l’étreinte d’un couple d’amoureux. Les rires allaient bon train et l’endroit se parait de mille couleurs. Un étal de fleurs dont les fragrances embaumaient l’air, jouxtait une table où des pots de miel étaient empilés en pyramides. En passant à côté des bouquets, le maire éternua. Il fit remarquer à son ami que ces choses seraient fanées avant la fête, s’il persistait à les disposer maintenant. Ce à quoi l’autre répondit que non, puisque la soirée s’annonçait fraîche à la faveur des astres. Au centre du champ trônait sur un bûcher un éléphant rose en papier mâché destiné à finir en feu de joie. Non loin de là, un homme déballait des breloques que sa femme répartissait joliment sur un tissu de soie bleu pâle. A proximité, de petits flacons de parfums s’exposaient en quinconce, leurs effluves montaient aux narines sensibles du maire qui, pris de migraine devint de mauvaise humeur. A l’un des stands, un tableau sur lequel une grande feuille étalait ses quarante et une cases vides intrigua le maire, des plumes taillées s’offraient à la main et un petit pot empli d’encre attendait son heure. On l’informa qu’il s’agissait d’un jeu de mots, 41 mots pour être précis. Alors qu’il allait demander des précisions, le maire s’interrompit brusquement. Il leva la tête et vit dans un flou artistique, des nuages multicolores s’approcher à toute vitesse. Mince ! Il les avait oubliés ceux-là ! L’entraînement des parachutistes, était aujourd’hui. Leur saut avait été programmé depuis longtemps, mais le maire l’avait oublié. Il n’avait plus le temps de dégager le terrain et les parachutistes piquèrent vers le potager du père Damien. Tout s’arrêta. Le vieil homme se précipita, il criait déjà pour les traumatismes infligés à ses chers légumes. Le soir arriva très vite et les dégâts réparés, la java put commencer.
Sep 30, 2011 @ 18:21:53
Et après on se demande pourquoi les gens se font prier avant de se présenter à la Mairie …
Sep 30, 2011 @ 22:30:32
Merci, je ne vous le fait pas dire. 😉
Sep 30, 2011 @ 18:47:09
un bel univers champêtre…une histoire simple et un texte très visuel . Bel exercice de style…
Sep 30, 2011 @ 22:31:09
Merci. 🙂
Sep 30, 2011 @ 19:45:55
Je cherchais désespérément ton texte, je n’avais point vu que tu en avais fait une page (je ne dois pas être la seule), c’eût été dommage de passer à côté de cette jolie fête champêtre ! Bravo, on ne sent pas les mots et l’ambiance est bien restituée (même le Maire qui éternue !^^)…
Sep 30, 2011 @ 22:34:04
Merci, le maire est malheureusement allergique à beaucoup de choses. 🙂